jeudi 2 avril 2015

TRANSPORTS ET JUSTICE



Alors que les salariés de MORY-GLOBAL se battent pour faire respecter leur dignité, le monde patronal enfonce le clou.
Un extrait de l'Actualité confédérale CFTC

1er avril 2015
La CFTC assignée !
Le groupe Charles André, au nom de six de ses sociétés (Charles André, Citaix Chasse, Citernord, Oissel, Nouvelle de Transportsindustriels, Tea Lyon), mène une action en justice contre les fédérations CFTC, CGT, CFDT et FO des transports.

La direction du groupe justifie cette assignation par le préjudice que celui-ci aurait subi lors des blocages routiers  menés du 25 au 28 janvier dernier. Elle réclame par conséquent réparation, pour un montant total de 307 000 euros. "Quelle surprise que de recevoir cette assignation ! Nous sommes accusés d’avoir bloqué illégalement les sites de ses filiales et de les avoir empêchées d’exercer leur activité. Aucune des filiales n’a été visée ou bloquée directement. Nos actions se déroulaient sur la voie publique et n’excédaient pas une demi-journée", explique Pascal Goument, coordinateur du secteur terrestre à la Fédération générale des transports de la CFTC.

Pour rappel, le conflit des routiers de janvier était, avant tout, une protestation de la part des syndicats de salariés contre l’enlisement des négociations annuelles obligatoires sur les salaires. "L’action intentée par le groupe Charles André est une attaque fondamentale contre l’exercice du droit de grève. Nous pensons que cette situation relève d’une manœuvre ou d’une stratégie politique élaborée pour déstabiliser les syndicats de salariés à l’heure où des négociations sont en cours. Le patronat campe sur ses positions et refuse la discussion", ajoute-t-il.


Pour l’heure, la FGT CFTC attend de connaître la décision du tribunal de grande instance pour fixer la conduite à tenir. L’ensemble des fédérations mises en cause devrait faire front commun. "Quoi qu’il en soit, nous devons nous préparer à une longue bataille juridique. Les premières victimes en seront à nouveau les salariés de notre secteur, déjà bien mis à mal, mais aussi le dialogue social", conclut amèrement Pascal Goument.

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