Alors que les salariés de MORY-GLOBAL se battent pour faire respecter leur dignité, le monde patronal enfonce le clou.
Un extrait de l'Actualité confédérale CFTC
1er avril 2015
La CFTC assignée !
Le
groupe Charles André, au nom de six de ses sociétés (Charles André, Citaix
Chasse, Citernord, Oissel, Nouvelle de Transportsindustriels, Tea Lyon), mène
une action en justice contre les fédérations CFTC, CGT, CFDT et FO des
transports.
La direction du groupe justifie cette
assignation par le préjudice que celui-ci aurait subi lors des blocages
routiers menés du 25 au 28 janvier dernier. Elle réclame par conséquent
réparation, pour un montant total de 307 000 euros. "Quelle surprise que de recevoir cette
assignation ! Nous sommes accusés d’avoir bloqué illégalement les sites de ses
filiales et de les avoir empêchées d’exercer leur activité. Aucune des filiales
n’a été visée ou bloquée directement. Nos actions se déroulaient sur la voie
publique et n’excédaient pas une demi-journée",
explique Pascal Goument, coordinateur du
secteur terrestre à la Fédération générale des transports de la CFTC.
Pour rappel, le conflit des routiers de
janvier était, avant tout, une protestation de la part des syndicats de
salariés contre l’enlisement des négociations annuelles obligatoires sur les
salaires. "L’action
intentée par le groupe Charles André est une attaque fondamentale contre
l’exercice du droit de grève. Nous pensons que cette situation relève d’une
manœuvre ou d’une stratégie politique élaborée pour déstabiliser les syndicats
de salariés à l’heure où des négociations sont en cours. Le patronat campe sur
ses positions et refuse la discussion",
ajoute-t-il.
Pour l’heure, la FGT CFTC attend de
connaître la décision du tribunal de grande instance pour fixer la conduite à
tenir. L’ensemble des fédérations mises en cause devrait faire front
commun. "Quoi
qu’il en soit, nous devons nous préparer à une longue bataille juridique. Les
premières victimes en seront à nouveau les salariés de notre secteur, déjà bien
mis à mal, mais aussi le dialogue social", conclut amèrement Pascal Goument.
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