Les conséquences néfastes d'une faible syndicalisation
Le faible taux de syndicalisation et l’inversion des normes
Extrait in-extenso d'une information des Editions TISSOT
" En France, dans les secteurs privés et publics, 11 %
de salariés sont syndiqués. C’est peu au regard du taux de 23 % de
syndicalisation moyen dans l’Union européenne, allant jusqu’à 70 % dans les pays
nordiques. Ce n’est pas un scoop, mais un constat inquiétant si l’inversion de
la pyramide des normes est maintenue dans le texte de la loi El Khomri.
Avec une telle faiblesse du syndicalisme d’adhésion
dans les entreprises, quelles positions les délégués syndicaux doivent-ils
défendre lors des négociations collectives ? Celles de leur organisation d’appartenance
ou celles de leurs électeurs ?
Cette représentativité tronquée a déjà incité
certaines entreprises à recourir au réferendum auprès des salariés pour
contourner leurs interlocuteurs syndicaux. Comme chez Smart, cela ne fait
qu’aggraver la scission entre la représentation syndicale et les salariés,
hypothéquant fortement l’avenir de la collectivité de travail.
La loi de 2008 devait rendre de sa légitimité à la
représentativité syndicale. On constate, au travers de cette enquête, qu’elle
n’a pas réussi l’indispensable rapprochement avec les salariés. Elle a juste
réduit le militantisme d’entreprise à du clientélisme électoral."
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